Je profite de ce billet pour annoncer une courte absence qui s'étendra sans doute jusqu'aux alentours du 22 Mai : période d'examens oblige ! Ces dernières semaines, en dehors des ponts, les contrôles et les partiels ont fleuri aussi vite que les pousses de muguet de mon jardin-de-ville. Alors je me plonge dans mes ouvrages plus - ou moins - sérieusement. Je continue de lire, certes plus doucement, et viendrai en parler dans quelques semaines ...
Mais avant de disparaître complètement, je laisse ici, comme d'habitude, le poème du mois. Ma dernière acquisition sur le site Culture Troc étant le recueil des Amours Jaunes de Tristan Corbière, je publie donc un poème qui me plaît parmi ceux qu'on y trouve, sans avoir eu le temps de parcourir véritablement le recueil. Il est assez tard pour publier par rapport aux dates des derniers poèmes, qui se situent pluitôt en début de mois, mais les jours sont de plus en plus chargés. Les vacances commencent à se faire douloureusement attendre ...

Pensées à tous ceux qui voient arriver cette fin d'année scolaire dans l'appréhension, que ce soit pour des concours, un bac ou des examens divers.

A très bientôt !



Petit mort pour rire


Va vite, léger peigneur de comètes !
Les herbes au vent seront tes cheveux ;
De ton oeil béant jailliront les feux
Follets, prisonniers dans les pauvres têtes...

Les fleurs de tombeau qu'on nomme Amourettes
Foisonneront plein ton rire terreux...
Et les myosotis, ces fleurs d'oubliettes...

Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes
Pour les croque-morts sont de simples jeux,
Boîtes à violon qui sonnent le creux...
Ils te croiront mort - Les bourgeois sont bêtes -
Va vite, léger peigneur de comètes !

Image : Felicien Rops - Le sphinx

{Billet express}

Voici la première pièce de théâtre que je découvre dans le cadre du Challenge ABC. J'en ai lu une traduction française, ayant abandonné l'anglais depuis un moment, et je pense que par là, je suis sans doute passée à côté de certains jeux de mots et de sonorités. Reste que cette comédie m'a semblée subtile et spirituelle. Nous y suivons deux jeunes gentlemen qui ont recours au même stratagème : Jack Worthing s'est inventé un frère débauché appelé Constant pour échapper à la campagne tandis qu'Algernon "bunsburise", c'est à dire qu'il rend visite à un ami souffrant en province afin d'éviter les dîners ennuyeux. Tous deux sont amenés à prendre une fausse identité pour séduire deux jeunes filles, persuadées qu'elles ne seront heureuses qu'avec un homme se prénommant Constant. Intrigue assez peu vraisemblable, et même volontairement caricaturale. A cela viennent s'ajouter des coups de théâtre absolument incredible qui, finalement, participent au charme de la pièce. En effet, le texte est admirablement bien écrit, les répliques drôles et efficaces, notamment celles de la tante Augusta, stéréotype de l'esclave zélée de la dictature mondaine. Son parfait ridicule, le cynisme de certaines interventions permet alors de dénoncer par le rire la rigueur et la fatuité des codes de la bonne société. Comédie de moeurs au langage élevé, L'importance d'être Constant se lit très rapidement et laisse, une fois le livre posé, un souvenir agréable et plaisant.

Une courte citation, pour le plaisir :
"J'avoue que je suis quelque peu décontenancée par ce que vous venez de m'apprendre. Venir au monde, ou en tout cas connaître le jour dans un sac à main, qu'il ait des poignées ou non, me semble témoigner d'un mépris des convenances habituelles de la vie de famille qui rappelle les pires excès de la Révolution française. Et je présume que vous savez à quoi a conduit cette malheureuse agitation ? Quant au lieu précis où fut trouvé ce sac à main, une consigne de gare peut dort bien servir à dissimuler un faux-pas et il est probable qu'elle a déjà été utilisée à cette fin ; mais on ne peut guère la considérer comme le fondement assuré d'une position reconnue dans la bonne société."
Lady Bracknell, Act I


Image : Renoir - Le coupe Sisley


J'ai terminé ce roman hier mais je me sens encore incapable de faire une note digne de ce nom. A vrai dire, Stendhal nous livre une œuvre polyphonique et diverse et il est donc difficile d'en tirer juste un petit article de blog. Faute de recul, je me contenterai donc d'égrener quelques idées ça et là, plus subjectives que réellement intéressantes, afin de partager un peu le plaisir que j'ai pris à cette lecture.

Le roman se divise en deux parties et nous conte les aventures d'un jeune noble, Fabrice del Dongo, superstitieux et naïf, suivant un idéal napoléonien en miettes et cherchant à comprendre ce qu'est l'amour en multipliant les aventures. Jusque là, rien qui semble bien original, mais le narrateur nous plonge dans un tourbillon de péripéties sur fond d'intrigues politiques et de manipulations. Un peu comme La foire aux Vanités de Thackeray, La chartreuse de Parme semble être un roman sans véritable héros car, bien que Fabrice soit parfois désigné par le narrateur comme "notre héros" et que ce soit bien son histoire que l'on suit de bout en bout, parfois de très loin, le roman s'attarde tout de même sur d'autres personnages, tout aussi intéressants d'un point de vue psychologique : Gina del Dongo, tante de Fabrice, le comte Mosca amoureux de cette dernière ou encore Clélia Conti, véritable Princesse de Clèves après l'heure dont le jeune homme tombera éperdument amoureux. Dans une galerie de personnages somme toute très bien fournie, Stendhal joue donc lui aussi aux marionnettes, et cela dans une atmosphère assez enjouée. Il n'hésite pas à jouer avec ses pantins de papier, crée même quelques personnages caricaturaux dignes d'un d'opéra-bouffe, les faisant apparaître et disparaître à son gré dans le gigantesque théâtre qu'est la cour de Parme.

Le romanesque et le merveilleux occupent une place importante dans ce roman qui s'apparente un peu à un conte philosophique : même ironie, même recul de la part du narrateur, même gratuité de certains évènements, même flou spatio-temporel - notamment les personnages qui ne cessent de changer d'âge, par inadvertance d'auteur ou par appréciation de la part des autres personnages. A travers l'histoire de l'emprisonnement, de l'amour du prisonnier avec la fille du geôlier, l'évasion pleine de risque, les combats à l'épée, on retrouve un peu un merveilleux oriental tel celui que l"on rencontrait dans les contes des Mille et Une Nuits. Pourtant, les protagonistes ont une véritable épaisseur psychologique et sentimentale. Sans être vraisemblables, il sont crédibles et on s'attache à eux, à leurs petites aventures, bien malgré nous. C'est pourquoi la toute fin du roman semble un peu rapide : tout à fait tragique, elle s'expédie en deux pages tout au plus. Cela frustre un peu le lecteur, attaché à la vie de personnages qu'il suit depuis le début, mais cela participe à cette volonté du narrateur de garder ses distances par rapport à ses pantins et de continuer à les traiter comme de simples marionnettes qu'il range au placard, une fois le spectacle terminé.

L'émotion est pourtant bien présente : La chartreuse de Parme représente finalement un parfait équilibre entre tragique et le comique, héroïsme et bassesse, sublime et le grotesque. Dès qu'une scène se fait trop touchante, Stendhal introduit soudain un personnage de papier particulièrement ridicule, le tragique est soudain désamorcé, on rit de bon coeur ... Et vice versa. Il s'agit, je le répète, d'une oeuvre très très riche, assez différente du Rouge et le Noir, surtout en ce qui concerne l'ambiance générale dans laquelle baigne le roman. Pays différent, époque différente : autre atmosphère. Dans le roman baigne une sorte d'enjouement, de légèreté assez inexpliqués, tandis l'histoire se précipite à un rythme haletant dans des sursauts et soubresauts divers. Tout en incluant critique et satire, quelques illustrations de ses théories sur le sentiment amoureux, Stendhal nous offre donc un roman d'une réelle fraîcheur qu'il fut très agréable de découvrir en ces quelques jours ensoleillés.

Images : Frederick Leighton - Nausicaa
Ingres - La comtesse D'Haussonville

Ces deux femmes représentant, assez caricaturalement il faut le reconnaître,
les deux personnages féminins entourant Fabrice : Clélia Conti et Gina del Dongo.

" Est-ce sous nos portiques qu'on te montrera une femme digne de tes voeux ? Y en a-t-il aux gradins de nos théâtres une seule que tu puisses aimer avec confiance et emmener de là chez toi ? Il suffit que Bathylle, ce mime lascif, danse la Léda, pour que Tullie prenne feu, pour qu'Apula pousse soudain, comme dans l'étreinte, de longues plaintes ; l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend. "
Juvénal, Satire VI


Par rapport aux deux autres oeuvres de l'anthologie, Le Mime Bathylle de Jean Bertheroy apparaît étonnamment sage et classique. L'auteur nous conte la Rome d'Auguste, à l'époque où deux mimes se disputent la faveur générale : Pylade et Bathylle.

"[Pylade]excelloit dans la Danse tragique, s'occupoit même de la comique & de la satyrique, & se distingua dans tous les genres. Bathylle, son éleve & son rival, n'eut sur Pylade que la prééminence dans les Danses comiques. L'émulation étoit si grande entre ces deux Acteurs, qu'Auguste, à qui elle donnoit de l'embarras, crut qu'il devoit en parler à Pylade, & l'exhorter à bien vivre avec son concurrent, que Mécénas protégeoit : Pylade se contenta de lui répondre, "que ce qui pouvoit arriver de mieux à l'Empereur, c'étoit que le peuple s'occupât de Bathylle & Pylade." On croit bien qu'Auguste ne trouva point à propos de répliquer à cette réponse. En effet, tel étoit alors le goût des plaisirs, que lui seul pouvoit faire perdre aux Romains cette idée de liberté si chere à leurs ancêtres. "
Dictionnaire dramatique, 1776, chez Lacombe.




Je me suis permis de citer ces mots, tout simplement car le roman de Jean Bertheroy est bien documenté et qu'il s'appuie sur un tissu historique assez solide pour y développer son récit. Nous suivons donc le parcours de Bathylle, personnage ambitieux et sensuel prêt à tout pour con quérir le public romain, dans sa compétition face au talent de Pylade. Roman de la manipulation et de l'indifférence, cette histoire montre l'amour de Tullia - cette jeune femme dont le nom apparaît chez Juvénal - pour le mime qui, lui, la considère uniquement comme une de ses nombreuses maîtresses, prêt à la sacrifier au bénéfice de sa notoriété. Tullia se consumme, Bathylle danse.


A travers ce roman historique et l'image de la Rome antique qu'il développe, apparaît en filigrane le reflet d'une société fin de siècle où les valeurs s'estompent et se perdent, où la danse et le spectacle populaire ont remplacé la poésie. L'écrivain se retrouve alors dans une sorte d'intermédiaire assez flou, coincé entre mépris et indifférence, reconnu pour le talent de ses vers sans être véritablement apprécié par les foules. Par la description d'une Antiquité plus ou moins fantasmée, c'est le XIXème siècle expirant que Jean Bertheroy met en scène, avec une littérature qui se remet en question, repoussée dans ses retranchements par la musique, la danse et le théâtre. Le roman est finalement assez classique et bien moins provocateur que les autres oeuvres fin-de-siècle que j'ai lues. Cependant, il reflète assez bien son temps par transposition d'une époque à l'autre, évoquant la danse et le milieu du spectacle à une époque (fin XIXème et tout début XXème) où le ballet est un art populaire et florissant.

Image : Bouguereau - Allégorie de la danse

Enfin ! Cela fait des semaines que j'en parle à tout va, que je crie ce titre sur les toits de Cambrai, que je le recommande à mes amis et je n'avais pas encore pris le temps d'en parler -ne serait-ce qu'un peu- sur ce blog de lecture. C'est enfin réparé ce soir, puisque j'inaugure mon petit article sur Le journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau. Livre que j'ai lu dans le cadre d'un exposé à faire pour la licence, ce roman très spécial m'a véritablement marquée ; si bien que j'ai attendu au moins un mois avant de pouvoir l'évoquer ici ...

A travers l'expérience et l'évolution même de Célestine, une jolie femme de chambre qui voyage , un peu malgré elle, de place en place, nous découvrons la France de 1900 : un monde triste dont les piliers s'effondrent, où tous sont pourris jusqu'à la moelle et baignent dans le vice jusqu'au cou. Sous la plume acérée d'Octave Mirbeau, les visages se suivent les uns après les autres, les noms s'estompent assez vite, et tous pourtant, étrangement semblables, rivalisent de bêtise, de perversion ou d'inhumanité - ou des trois à la fois.

"Ah ! ceux qui ne perçoivent, des êtres humains, que l’apparence et que, seules, les formes extérieures éblouissent, ne peuvent pas se douter de ce que le beau monde, de ce que la ‘haute société’ est sale et pourrie … On peut dire d’elle, sans la calomnier, qu’elle ne vit que pour la basse rigolade et pour l’ordure … »
Mirbeau/Célestine

Bourgeois, nobles, militaires, religieux, domestiques, ... tout le monde en prend finalement pour son grade : Octave Mirbeau est un "arracheur de masques". Il nous révèle les dessous des ménages respectables et nous emmène dans les coulisses du grand spectacle social pour nous montrer du doigt les acteurs sans maquillage ni lumière. Et le tableau n'est plus si réjouissant que cela.

Le journal d'une femme de chambre
est d'un pessimisme radical, mais servi par un humour grinçant sans qui il serait sans doute tout à fait insoutenable : avant d'être malfaisants, les figurants de cette fresque au vitriol sont tout d'abord ridicules. Entre le vieillard fétichiste des bottines,
les salons mondains où intellectuels et artistes discutent de psychologie et d'extases mystiques et le capitaine Mauger qui balance des pantoufles dans le jardin de son voisin et se gargarise de manger absolument tout ce qu'il peut trouver -la liste est encore longue -, on ne peut s'empêcher de (sou)rire. Mirbeau joue habilement avec ça, combinant les passages émouvants, révoltants, et les instants de vrai Ridicule où ses pantins font absolument n'importe quoi, rendant ainsi son oeuvre à la fois légère et subversive, drôle et tragique.
Et par cette oeuvre brûlante et démystificatrice, Mirbeau nous donne finalement à voir, dans toute sa vérité,
«cette tristesse et ce comique d’être un homme. Tristesse qui fait rire, comique qui fait pleurer [...] ». Je me répète mais : un coup de cœur.



Pour en savoir plus :

Troisième roman de l'anthologie Romans fin de siècle que j'ai lu. Troisième et dernier puisqu'il me faut rendre l'ouvrage demain à la bibliothèque. C'est tellement frustrant de n'avoir lu que trois livres sur les huit proposés ! Enfin ... Ce sont les règles du jeu.

Il est assez difficile d'écrire une note sur ce texte, car je ne sais pas encore exactement ce que j'en pense et j'aimerais creuser davantage dans ce sens. Ce fut en effet une lecture assez déstabilisante, assez inhabituelle, même si j'avais déjà inauguré ce type de littérature avec Huysmans et Jean Lorrain. Cette note sera donc assez brève.

Le roman Les Hors Nature nous compte l'histoire de deux frères, Reutler et Paul-Eric de Fertzen ; l'ainé, grand et digne, en quête d'absolu, né en Allemagne et le cadet, effeminé, sensible, débauché, né en France. A priori, tout oppose ces deux personnages, et le roman n'est qu'un va-et-vient entre affrontements et réconciliations, complicité et incompréhension. La relation qui unit les de Fertzen est riche, elle oscille entre répulsion et attirance. Amours incestueuses, représentation allégorique des relations entre la France et l'Allemagne, le livre ne tranche pas, et on se retrouve emprisonné un peu malgré soi dans ce réseau complexe de sens, et entraîné dans notre élan jusqu'au drame final. Une fin tragique sous forme d'apothéose, mise en scène comme un final de ballet à grand spectacle.

C'est une œuvre assez curieuse, avec des personnages tout à fait décalés, aussi maladroits et impuissants que destructeurs. Chaque ligne fait l'apologie de l'artifice et tourne le dos à la nature, avant de tourner le dos au monde. Plus l'intrigue avance, plus les deux frères s'enferment dans leur bulle sans air, négligeant les domestiques qui commencent à murmurer, faisant fi des scandales, oubliant tout. L'émotion elle-même se joue, et on en vient à douter de sa sincérité : déclamation oratoire devant un miroir ou confidence amoureuse ? Les de Fertzen se tournent autour, se dissimulent, se révèlent, se battent, se tuent ... Et nous, spectateur impuissant, nous sommes condamnés à les regarder se détruire l'un l'autre sans toujours comprendre tout de suite ...

C'est un peu comme une longue descente aux enfers, émaillée de scène étranges et marquantes : la longue nekuia dans les tréfonds d'un Opéra, dans une ambiance fantasmagorique ; le carnaval à l'Opéra où le cadet de Fertzen apparaît travesti en princesse byzantine ; l'incendie du château en campagne ... Visions surnaturelles, plus ou moins artificielles, plus ou moins rêvées confèrent à l'œuvre une atmosphère étrange et assez malsaine, où, extérieur et décontenancé, on suit le parcours de ces deux fantoches que sont Paul-Eric et Reutler de Fertzen.


Je terminerai cette courte note en citant un passage, parmi ceux qui m'ont le plus marquée et qui décrit le grand incendie final dans le château des deux frères. Par une étonnante évocation, très visuelle, Rachilde y organise un ballet étrange de fantômes et d'objets à l'agonie :

" Des averses rouges tourbillonnaient du haut des plafonds où les caissons et les rosaces s'agitaient, doués d'une existence fantastique. Tout avait des gestes. Les meubles, d'or et de vermeil, sautaient en une danse bizarre, dérangés par des bras puissants. La verrière, au ton d'ambre, se craquelait, fondai, ondulait comme un rideau, et les cigognes, planant en son centre, s'enlevaient blanches, en poussant les cris véritables du cristal se brisant. Des tapis jaillissaient des spires de fumée rose et le grand carré de Smyrne, groseille et bleu, bouillonnait comme du sang frais, lançant des bulles, lesquelles crevaient, puant la laine de bête qui roussit sous la marque du fer. Les petits meubles de laque pleuraient leurs étagères à grosses gouttes noires, épaisses, gluantes, affreuses comme des larmes de bitume. Et des tentures, des soieries, de moelleux velours pâles devaient couleur de soufre. Des statuettes, aux visages livides d'effroi, se levaient toutes seules, d'horreur, et tombaient en avant, la tête auréolée. Dans la salle à manger, un dressoir plein d'argenterie réverbérait les étincelles comme un immense bouclier s'écaillant de précieux métal, et, des panoplies, se détachaient des armes flamboyantes, brandies, sous la fumée sombre, par d'invisibles poignes."

Musique : C. Willem - Jacques a dit
Images : Gustave Moreau - Phaéton

Glass-door Vision by LittleSilverBones

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