Je demeure bêtement studieuse pour l'instant, et m'attaque aux oeuvres évoquées en cours. Irrémédiablement, cela me donne envie de m'y plonger, par curiosité, pour savoir ce que cela donnait. C'est ce que j'ai fait avec Une Maison de Poupées, drame en trois actes, emblématique du réalisme scandinave.
En deux mots ... La pièce raconte l'histoire de Nora, jeune femme insouciante, mariée à Torvald Helmer et mère de trois enfants. Torvald vient de recevoir une promotion, le foyer vit en harmonie. Seulement, Nora avait emprunté à un homme, quelques années auparavant, sans le dire à son mari et en imitant une signature ; Torvald devenu directeur de banque renvoie alors l'homme même qui avait reçu le prêt. La situation est délicate, mais au troisième acte, le couple s'en sort. Seulement, la situation révèle à Nora sa condition de femme-enfant, cantonnée à un rôle de poupée et après une discussion avec son mari, quitte la maison afin de se réaliser par elle-même.
En deux mots ... La pièce raconte l'histoire de Nora, jeune femme insouciante, mariée à Torvald Helmer et mère de trois enfants. Torvald vient de recevoir une promotion, le foyer vit en harmonie. Seulement, Nora avait emprunté à un homme, quelques années auparavant, sans le dire à son mari et en imitant une signature ; Torvald devenu directeur de banque renvoie alors l'homme même qui avait reçu le prêt. La situation est délicate, mais au troisième acte, le couple s'en sort. Seulement, la situation révèle à Nora sa condition de femme-enfant, cantonnée à un rôle de poupée et après une discussion avec son mari, quitte la maison afin de se réaliser par elle-même.
Durant les deux premiers actes, on vit à travers l'angoisse de cette jeune femme, parfois légère et exaspérante, parfois grave et soudain lucide sur sa situation. Finalement, le constat amer qu'elle n'est qu'un oiseau chanteur au plumage doré. Prendre conscience de sa propre limite, de sa contingence est douloureux, et c'est exactement ce que Nora vit. Objet de représentation, poupée au sourire enjôleur, enfant au corps de femme.
Helmer. - Je suis sauvé ! Nora, je suis sauvé ?
Nora. - Et moi ?
Nora. - Et moi ?
Première pièce qui a nourri le féminisme, le dernier acte se cloture par une porte qui claque, violemment, silence concluant le drame. Dur, même pour un lecteur du XXème siècle, de voir la protagonniste s'échapper des cadres et piétiner de ses prises de conscience un fade happy end. On ne sait ce qu'il adviendra, on rêvasse même en tant que spectateur habitué des téléfilms et autres sensibleries, on s'accroche au même espoir qu'Helmer, qui n'avait pas compris, jusqu'à cette porte qui se ferme, ce rideau qui tombe lourdement, et nous laisse en proie à d'horribles doutes. Une très belle pièce qui me donne envie de lire les autres, et que j'aimerais voir représentée, bien que Nora virevolte déjà dans ma tête à sa façon.
Musique : JBT - Peeches & Cream
Image : bowiebookgirl
Image : bowiebookgirl
Libellés : Lecture
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Il est dans ma pile de livres à lire! J'ai bien hâte de le découvrir! :)
Anonyme a dit…
mercredi, 02 mai, 2007
Ton billet date quelque peu, mais si tu en as la possibilité, cette pièce sera représentée au théatre de l'Athénée à Paris en mai 2010. =)
Lectrice quoique muette, j'ai beaucoup d'admiration envers ton blog et ce que tu en fais.
Bonne continuation !
Alex a dit…
samedi, 13 juin, 2009