Ce poème là, je l'ai découvert au lycée, grâce à ma prof de latin. La sonnerie était passée, les affaires de cours avaient déjà disparu au fond du sac, mais en partant, on ne peut s'empêcher de demander ce que contenaient les pochettes de cours sur le bureau. Elle nous a répondu que c'était un groupement de texte pour ses secondes, autour du thème du clown et du Pierrot. Intriguée, car c'est un thème que j'aime, j'ai lu. Il y avait celui de Verlaine, un ou deux autres et ... Celui-là. Je l'ai perdu finalement, oublié le nom de l'auteur, pressée de partir. C'est Internet qui m'a aidée à le retrouver. C'est donc le poème du mois d'Août, en ces grisailles quotidiennes, que j'offre aujourd'hui.
Pierrots, I
C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au transcendental en-allé
Du souris vain de la Joconde.
Campant leur cône enfariné
Sur le noir serre-tête en soie,
Ils font rire leur patte d'oie
Et froncent en trèfle leur nez.
Ils ont comme chaton de bague
Le scarabée égyptien,
À leur boutonnière fait bien
Le pissenlit des terrains vagues.
Ils vont, se sustentant d'azur !
Et parfois aussi de légumes,
De riz plus blanc que leur costume,
De mandarines et d'oeufs durs.
Ils sont de la secte du Blême,
Ils n'ont rien à voir avec Dieu,
Et sifflent : " Tout est pour le mieux,
" Dans la meilleur' des mi-carême !
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au transcendental en-allé
Du souris vain de la Joconde.
Campant leur cône enfariné
Sur le noir serre-tête en soie,
Ils font rire leur patte d'oie
Et froncent en trèfle leur nez.
Ils ont comme chaton de bague
Le scarabée égyptien,
À leur boutonnière fait bien
Le pissenlit des terrains vagues.
Ils vont, se sustentant d'azur !
Et parfois aussi de légumes,
De riz plus blanc que leur costume,
De mandarines et d'oeufs durs.
Ils sont de la secte du Blême,
Ils n'ont rien à voir avec Dieu,
Et sifflent : " Tout est pour le mieux,
" Dans la meilleur' des mi-carême !
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Vraiment étonnant ce poème, je ne connaissais pas du tout l'auteur... a découvrir apparement; merci ! :-)
Anonyme a dit…
vendredi, 24 août, 2007
Oui, ce poème m'a assez déstabilisée à ce moment, et encore maintenant il m'intrigue ! Je ne connais pas encore vraiment l'auteur et ce qu'il a fait autour, mais je creuserai à la lumière de cette poésie excentrique et riche à la fois, je ne sais pourquoi, elle m'a toujours fait quelque chose ! :P
Aphonsine a dit…
lundi, 27 août, 2007