Radiguet, Le diable au corps : Jeux interdits.
Publié par Aphonsine aux alentours de vendredi, novembre 16, 2007Dans un quotidien plus ou moins agité, le contexte des contrôles et des grèves à l'université, difficile de se lancer dans des lectures de longue haleine. J'ai tout de même fini dernièrement Le diable au corps de Raymond Radiguet et tenait à venir vous en parler un court instant.
C'est un livre qui, au final, me laisse un peu perplexe. Facile et rapide à lire, avec son style simple et sec, il ne me laisse pas un souvenir impérissable ... Mais je l'ai trouvé intéressant à plusieurs titres. Il me semble que ce court roman opérait un pas de plus dans le domaine des romans analysant le sentiment amoureux. Le héros, François, est un gamin de seize ans égocentrique, sans doute amoral - on ne sait au final, si on peut vraiment l'accuser. Du moins j'hésite - s'engage dans une relation adultérine avec une femme un peu plus vieille que lui et mariée à un soldat parti sur le front, dans le contexte de la première guerre mondiale. Au travers de cette relation, il en vient à détruire peu à peu sa compagne, qui par amour, accepte les moindres caprices de son amant, faisant fi des risques, des on-dit qui circulent de plus en plus, repoussant plus ou moins son mari. Il est intéressant de voir ce mélange d'innocence et de cynisme dans le caractère du jeune garçon, enfant irresponsable et jeune homme à la fois. Un ouvrage qui a fait scandale à une époque où le soldat revenu de la guerre était encore célébré, voire sacré ; ici, la guerre apparait comme la condition du bonheur des amants qui à chaque permission se trouvent séparés. Il y a de quoi rire doucement parfois, face à certaines phrases faussement naïves et déjà désabusées, face à des maximes plus ou moins innocentes disséminées ça et là. Je garde le souvenir d'une petite lecture agréable, en plein milieu des révisions et de la fatigue des jours d'automne.
"Aucun genre épistolaire n'est moins difficile que la lettre d'amour : il n'y est besoin que d'amour."
"Nous croyons être les premiers à ressentir certains troubles, ne sachant pas que l'amour est comme la poésie, et que tous les amants, même les plus médiocres, s'imaginent qu'ils innovent."
C'est un livre qui, au final, me laisse un peu perplexe. Facile et rapide à lire, avec son style simple et sec, il ne me laisse pas un souvenir impérissable ... Mais je l'ai trouvé intéressant à plusieurs titres. Il me semble que ce court roman opérait un pas de plus dans le domaine des romans analysant le sentiment amoureux. Le héros, François, est un gamin de seize ans égocentrique, sans doute amoral - on ne sait au final, si on peut vraiment l'accuser. Du moins j'hésite - s'engage dans une relation adultérine avec une femme un peu plus vieille que lui et mariée à un soldat parti sur le front, dans le contexte de la première guerre mondiale. Au travers de cette relation, il en vient à détruire peu à peu sa compagne, qui par amour, accepte les moindres caprices de son amant, faisant fi des risques, des on-dit qui circulent de plus en plus, repoussant plus ou moins son mari. Il est intéressant de voir ce mélange d'innocence et de cynisme dans le caractère du jeune garçon, enfant irresponsable et jeune homme à la fois. Un ouvrage qui a fait scandale à une époque où le soldat revenu de la guerre était encore célébré, voire sacré ; ici, la guerre apparait comme la condition du bonheur des amants qui à chaque permission se trouvent séparés. Il y a de quoi rire doucement parfois, face à certaines phrases faussement naïves et déjà désabusées, face à des maximes plus ou moins innocentes disséminées ça et là. Je garde le souvenir d'une petite lecture agréable, en plein milieu des révisions et de la fatigue des jours d'automne.
"Aucun genre épistolaire n'est moins difficile que la lettre d'amour : il n'y est besoin que d'amour."
"Nous croyons être les premiers à ressentir certains troubles, ne sachant pas que l'amour est comme la poésie, et que tous les amants, même les plus médiocres, s'imaginent qu'ils innovent."
Libellés : Lecture
Article plus récent Article plus ancien Accueil
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
J'avais lu Radiguet il y a quelques années et j'étais restée assez mitigée, notamment par son style "simple". Toutefois, j'ai un autre de ses romans dans ma bibliothèque et je pense que je ferai encore une tentative.
Anonyme a dit…
samedi, 17 novembre, 2007
De ses romans, il n'y en a que deux je crois ? Je ne sais pas trop, toujours est-il que je n'ai pas vraiment entendu du bien du compte d'Orgel, autre roman ... Enfin bon, je ne sais pas ce qu'il en est au final. Merci pour ce commentaire en tout cas ;)
Aphonsine a dit…
samedi, 17 novembre, 2007
Jamais lu... Radiguet fait partie de ces noms que je connait sans savoir à qui ils se rattachent. Peut-être qu'un jour je lirais celui-ci, mais ton avis ne me tente pas trop... Merci pour ma PAL ;o))
Anonyme a dit…
samedi, 17 novembre, 2007
C'est bien à celui-ci que je pensais (il est dans mon challenge) : je ne savais pas qu'il n'en avait écrit que deux !!!
Anonyme a dit…
vendredi, 23 novembre, 2007
J'ai lu ce livre pour le collège, en 4è je crois, et j'avais été exaspérée des "prises de tête" amoureuses de ce jeune homme. Bref je n'avais pas vraiment adoré...
Aujourd'hui je ne m'en souviens pas bien, mais en ayant entendu parler longtemps pendant mes études, je me suis toujours dit qu'il faudrait que je le relise, histoire de voir si avec les années mon avis avait changé. En lisant ton commentaire je me dis que peut-être ça ,e presse pas tant que ça ^^ (et puis il y a tellement d'autres livres à lire encore inconnus !)
Anonyme a dit…
samedi, 16 février, 2008