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Il y a 8 mois
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir :Libellés : Le poème du mois

Libellés : Digressions
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Monsieur de Bougrelon est un écrit de longueur intermédiaire qui se situe à mi-chemin entre le roman et la nouvelle. Le narrateur et son compagnon, deux touristes perdus dans une Amsterdam brumeuse, se font guider par un étrange personnage, espèce de vieil aristocrate mal fagoté qui leur conte les impressions et les souvenirs de son vieux temps. Exilé de sa terre natale, ce "vieux-beau" aux allures de dandy les emmène au gré de ses envies et leur fait découvrir une toute autre réalité. Plus poétique, plus étrange, plus malsaine également. Le livre est donc constitué des différentes évocations de Monsieur de Bougrelon qui apparaît et disparaît de manière inattendue à chaque chapitre et qui ne cesse de parler à nos deux personnages, sans ordre véritable, par associations d'idées.Libellés : Challenge ABC 2008, Lecture
Marionnettes, voilà comment Thackeray présente ses personnages dès les premières lignes de ce livre épais qu'est La foire aux Vanités. Ce roman étale devant nos yeux une galerie riche en personnages ; sans héros prédéfini, le metteur en scène dirige les lumières de ses projecteurs d'un protagoniste à l'autre, sans jamais s'arrêter trop longtemps au même endroit. Au centre de ce roman, cinq jeunes gens - deux couples, un célibataire - aux prises avec la société mondaine. Thackeray nous décrit par petites touches l'Angleterre de 1815 ; ici, pas de grands personnages historiques, peu de grandes batailles ni de grands évènements ; juste des bouts de vie qui basculent, au fil des guerres, spéculations et promotions sociales. En ce sens, j'ai un peu pensé à Stendhal et à son "petit fait vrai" bien plus à même de retranscrire le climat d'une époque que la description de grands faits historiques. Comme lui, Thackeray écrit sans grand recul sur son propre temps, et les évènements majeurs de l'Histoire anglaise sont relégués au second plan, ils deviennent, par de simples allusions, de simples éléments du décor. A travers ce livre, ce que l'auteur appelle la "Foire aux Vanités" apparaît dans son inquiétante ampleur, immense fresque de cette première moitié du XIXème siècle. Je me permets d'ailleurs d'utiliser ce mot de fresque pour deux raisons : à cause de la grosseur du livre et de la galerie de personnages évoqués bien sûr, mais également le mode de publication qui a été utilisé : en effet, ce roman, comme beaucoup d'autres de son époque, a été publié en feuilletons ; l'auteur devait donc écrire ses chapitres rapidement, dans une longueur limitée et sans pouvoir retoucher quoi que ce soit, les chapitres précédents étant déjà aux mains du public.*
Cette société, Thackeray la fustige, parfois férocement, souvent avec humour. Ce qui m'a beaucoup marquée dans cette lecture, c'est le ton utilisé par le narrateur, qui ne cesse de jouer avec ses pantins, avec un réel sens de la formule et une ironie dévastatrice. La Foire aux Vanités offre un mélange de ton, entre le pathétique et le grotesque ... Et c'est souvent le rire qui l'emporte. Mais finalement, la morale demeure ambigüe, car même le personnage qui semble le plus pur et le plus désintéressé tombe dans les fautes d'orgueil et d'égoïsme tandis que le plus vaniteux et le plus hypocrite n'est pas incapable de bonnes actions. Le monde que nous esquisse l'auteur est un monde sans pitié, baignant dans le vice mais refusant d'entendre son nom, où tout n'est qu'hypocrisie et simulation. Sorte de Julien Sorel au féminin, Becky intrigue et planifie sa vie en fin stragège, en se disant à elle-même : "Il n'est pas bien difficile de faire la grande dame dans un château, [...] je pourrais être une femme vertueuse si j'avais cinq mille livres sterlings de revenu." J'ajouterais à cela que le narrateur garde souvent une certaine distance par rapport à son récit et à ses personnages, il ne se départ presque jamais de son rôle de montreur de marionnettes, et joue à commenter ça et là les évènements de son livre, à justifier ses choix, à refuser de nous parler de certaines choses, en feignant l'ignorance. Commençant d'ailleurs à lire un roman de son contemporain, Dickens, je suis très surprise du décalage entre ces deux hommes : là où Thackeray nous conte son histoire avec humour et recul, Dickens mise beaucoup plus sur le pathos pur et dur. Le décalage entre les œuvres de ces deux écrivains est finalement intéressant, et permet de justifier en partie le peu d'estime de Thackeray pour Dickens, et d'expliquer la grande différence de notoriété et de succès entre eux.Libellés : Challenge ABC 2008, Lecture
Un poème du mois placé sous le signe de l'humour. Je vous livre un très court mot d'Alphonse Allais, dont l'humour me plaît beaucoup. Dans le cas de ce court poème, le jeu de mot ne m'avait pas tout de suite sauté aux yeux, mais après découverte, je l'ai trouvé tout à fait plaisant.
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