J'ai eu entre les mains un tout petit livre bleu que l'on peine un peu à prendre pour un ouvrage de philosophie. C'est un ami qui me l'a prêté, et à présent, je tarde à le rendre, car je sens qu'il me faut le relire. Il s'agit d'un livre simple et sobre, au langage épuré ; il fut donc assez rapide et agréable à lire. Je dis assez rapide car il me semble important de prendre son temps pour la lecture de cet essai. Souvent, je levais le nez des pages, regardais autour de moi, et réfléchissais un peu. A ce que je venais de lire, à mes souvenirs, à ce que cela signifiait pour moi.

Je pense qu'on se retrouve tous un petit peu dans ce livre, qui traite de l'humanité, de ce dur métier d'être homme. Je n'ai pu m'empêcher de voir des bribes de mon propre passé, de mes propres problèmes pendant que je lisais. Cela m'a fait craindre de passer à côté de quelque chose, mais j'avais aussi presque toujours un exemple concret et personnel sous la main pour comprendre les choses. Moi qui ne réussis pas bien à comprendre dans l'abstraction, je me sentais toucher le fondement même du problème, les jours où le corps flanche, et où la volonté vacille. Il n'y a pas à dire, cette lecture m'a ébranlée. Mais elle me conforte aussi dans une forme d'espoir et d'optimisme que l'auteur a réussi à faire passer. C'est un livre simple et touchant, invitant au questionnement, à la réflexion ... Et surtout à l'espoir.

"La force du faible", préface d'Onfray pour Le métier d'homme



Musique : Pain Of Salvation -Idiocracy

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